dimanche 30 septembre 2012

André Moreau : Citations




Découvrir le vrai plaisir, c'est
fuir les illusions consolatrices et commencer à apprécier ce qui est donné
immédiatement sans interférences
psychiques.


^^

Il est bon de se tromper quand
on estime être sur la bonne voie.

^^

La peur de commettre une erreur
est un signe de faiblesse. Être fier
de ses erreurs est un signe de force.

^^

Beaucoup de gens craignent la
déception. C'est la raison pour laquelle
ils redoutent de s'engager dans la vie.
Mais j'oserais dire ceci : plus vous serez
déçus souvent et plus serez aguerris.

^^


Le plaisir mène plus sûrement
au bonheur que la douleur. Ce simple
principe que j'ai si souvent constaté a
pourtant été maintes fois contesté par
des penseurs qui, après avoir perverti
l'évidence, affirmaient que seule la
souffrance peut rendre heureux et
conduire au bonheur. On ne se révoltera
jamais assez contre cette façon de
penser au nom du plaisir lui-même qui
est selon moi la voie royale de la
connaissance totale.

^^


Tout ce qui est caché doit être
révélé, car l'ombre appelle la lumière
pour que celle-ci s'en nourrisse. Nous
sommes des dévoreurs d'ombre.

^^


Il y a certains plaisirs-minute
qui nous plongent dans des abîmes de
compréhension chatoyants comme en
des golfes de lumière d'où nous sortons
régénérés. Ils valent parfois mieux que
ces plaisirs qui n'en finissent plus et
qui en viennent à nous lasser.

vendredi 14 septembre 2012

Franck Terreaux: Extrait



Ne pouvant pas ne pas être,
rien, absolument rien ne peut rivaliser
en simplicité, en immédiateté
avec cela qui est.
Ainsi, sans effort, le chercheur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Même en l'absence de chercheur,
sans effort, c'est déjà entrain de méditer,
parce que la méditation
ne connaît ni chercheur,
ni effort, ni méditant,
ni même de commencement.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Que « Je », regarde ou non,
Que « Je », entende ou non,
sans effort, c’est déjà entrain d’entendre
et de regarder. L’observateur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Que « Je », soit présent ou non,
Que « Je », porte son attention ou non,
sans effort, c’est déjà entrain de percevoir.
Le percevant disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Sachant que suivre une pensée,
la regarder aller et venir,
m’éloignerait inévitablement
de cette compréhension,
sans effort, le penseur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Sachant que malgré la passion,
Et un formidable investissement
dans mon travail,
« Je », n’a jamais fait quoi que ce soit,
sans effort, l’agissant disparaît.
Ainsi, le laisser faire, laisse faire
le faire faire, goûtant
au pur plaisir de ne rien faire.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

L’ultime compréhension de l’être ne dépend
d’aucun processus intellectuel,
ni d’un quelconque processus de saisie.
Elle émane de l’intelligence pure,
qui siège au cœur du simple,
dans ce lieu à partir duquel
le chercheur, la raison, l’effort, la saisie
ainsi que toutes intentions
et tergiversations
prennent leur envol.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Rien n’étant plus élevé que la nature,
à moi qui ne regarde ni n’entends
ni ne perçois, la nature parle
de son incommensurable beauté.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

« Suis » ne fait rien, ne regarde rien,
il rend tout cela possible.