vendredi 14 septembre 2012

Franck Terreaux: Extrait



Ne pouvant pas ne pas être,
rien, absolument rien ne peut rivaliser
en simplicité, en immédiateté
avec cela qui est.
Ainsi, sans effort, le chercheur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Même en l'absence de chercheur,
sans effort, c'est déjà entrain de méditer,
parce que la méditation
ne connaît ni chercheur,
ni effort, ni méditant,
ni même de commencement.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Que « Je », regarde ou non,
Que « Je », entende ou non,
sans effort, c’est déjà entrain d’entendre
et de regarder. L’observateur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Que « Je », soit présent ou non,
Que « Je », porte son attention ou non,
sans effort, c’est déjà entrain de percevoir.
Le percevant disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Sachant que suivre une pensée,
la regarder aller et venir,
m’éloignerait inévitablement
de cette compréhension,
sans effort, le penseur disparaît.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Sachant que malgré la passion,
Et un formidable investissement
dans mon travail,
« Je », n’a jamais fait quoi que ce soit,
sans effort, l’agissant disparaît.
Ainsi, le laisser faire, laisse faire
le faire faire, goûtant
au pur plaisir de ne rien faire.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

L’ultime compréhension de l’être ne dépend
d’aucun processus intellectuel,
ni d’un quelconque processus de saisie.
Elle émane de l’intelligence pure,
qui siège au cœur du simple,
dans ce lieu à partir duquel
le chercheur, la raison, l’effort, la saisie
ainsi que toutes intentions
et tergiversations
prennent leur envol.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

***

Rien n’étant plus élevé que la nature,
à moi qui ne regarde ni n’entends
ni ne perçois, la nature parle
de son incommensurable beauté.
Au cœur du simple,
sans rien faire, sans rien être,
je me prélasse tel un bienheureux dans
cette compréhension...

« Suis » ne fait rien, ne regarde rien,
il rend tout cela possible.


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